Le Ballet des Noctambules

ou comment monter un opéra quand on n'a pas d'orchestre chez soi


Spectacle dansé

À une époque où on ne pouvait ramener chez soi le souvenir d’un opéra sous la forme de disque ou de vidéo, les amateurs du XVIIIe siècle achetaient la partition d’une pièces ou la notation d’une chorégraphie aux portes du Palais-Royal, qu’ils pouvaient chanter, jouer ou danser chez eux avec l’aide de leur maître de musique ou encore de leur maître à danser. Avec poésie et rêverie, ce spectacle met en valeur le patrimoine musical et chorégraphique qui témoigne des pratiques de réappropriation des amateurs de musique et de danse du début du XVIIIe siècle.

 

Argument détaillé

Paris, 1725. Trois frères et leur sœur, en habit de domino, rentrent du bal de l’opéra en fredonnant gaiement les airs à danser qu’on y à donner à entendre. La grande sœur est toujours fille à marier ; l’aîné des garçons est l’héritier de la fortune familiale ; tandis que le cadet est abbé et le benjamin s’apprête à rejoindre les armées. La joyeuse compagnie s’emballe ; on joue quelques pièces au clavecin, à la viole, on danse quelques duos de bal réglés sur les derniers airs d’opéra à la mode. La soirée avance et les chansons à boire alternent avec celles, plus pieuses, du jeune abbé qui reprennent toutefois les airs entendus à l’Académie royale de musique. Tandis que certains vont se coucher, le jeune abbé s’endort dans son fauteuil au son du benjamin qui reste encore un peu tard à son clavecin. Dans une douce rêverie, il voit réapparaître les ombres des personnages dansants les plus célèbres de l’Opéra : paysans, Espagnols, le grand Turc, Persée ou même la terrible Armide. Le jour ne tardera pas à paraître et on entend le clairon de la compagnie qui passe prendre le jeune militaire. Il quitte sans réveiller sa fratrie, après cette dernière soirée en famille, ornée des musiques et des danses de l’Opéra qui ont bercées leur jeunesse.

 

Répertoire

Pièces musicales transcrites à l’époque pour le clavecin et/ou pour un autre instrument, par ou pour des amateurs (par exemple, manuscrit de Bloren) ; Parodies d’extraits d’opéra converties en chansons à boire ou en airs de piété ; Entrées de ballet publiées à destination des amateurs ; Danses de bal sur des airs d’opéra à la mode...

 

Conception et distribution

Mickaël Bouffard (mise en scène) et Loris Barrucand (direction musicale)

Danse : Mickaël Bouffard et Karin Modigh

Musique : Loris Barrucand (clavecin) et Nicolas Achten (voix, théorbe et harpe)     

 

Harmonia Sacra - Le Ballet des Noctambules

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