Renaud Delaigue

Basse

Formé au CNSM de Lyon et rompu aux planches par deux saisons passées dans les murs de l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Lyon, Renaud Delaigue se frotte aux grands rôles de basses mozartiennes, notamment dans le cadre du Festival de Saint-Céré (Sarastro, sous la direction de Stéphane Denève), avant d’être repéré par quelques grands noms de la musique ancienne : Dominique Visse - grand prêtre de la polyphonie de la Renaissance, qui le recrute aussitôt comme l’un des piliers de son fameux Ensemble Clément Janequin -, Jean-Claude Malgoire, qui lui confie coup sur coup des rôles dans sa trilogie Monteverdi (Seneca, Caronte, Nettuno…), mais aussi dans Gianni SchicchiL’Enfance du Christ , Le Barbier de Séville (Basilio), Don Giovanni (Masetto et le Commandeur), La Clémence de Titus (Publio), sans oublier le Messie de Haendel, le Requiem de Mozart ou la Neuvième Symphonie de Beethoven -, mais encore William Christie, Rinaldo Alessandrini, Hervé Niquet ou Christophe Rousset qui, de David et Jonathasde Charpentier à Psyché de Lully, en passant par La Didone de Cavalli ou Médée de Charpentier, l’adoubent définitivement comme l’une des voix chéries de la scène baroque.

 

Cependant, comptant également à son actif des expériences aussi diverses que Benvenuto Cellini (le Pape) et L'Enfance du Christ (Hérode) sous la baguette de John Nelson, un Pelléas et Mélisande revisité par Alexandre Tharaud au Musée d’Orsay, Les Pécheurs de perles (Nourabad) à Plovdiv, Elias de Mendelssohn et La Passion selon Saint-Matthieu de Bach avec Kurt Masur, Le Déluge de Saint-Saëns et La Chute de la maison Usher de Debussy aux côtés de l’Orchestre national de France, ou encore la création contemporaine Lolo Ferrari de Michel Fourgon à L'Opéra de Rouen, Renaud Delaigue est bien loin, à l’évidence, de borner son champ d’exploration vocale à la seule musique ancienne.

 

Ces dernières saisons, on a également pu l'entendre dans les rôles d'Arkel (Pelléas et Mélisande) à Bremen avec la Deutsche Kammerphilharmonie et à l'Atelier lyrique de Tourcoing, du Vieillard Hébreux (Samson et Dalila) au Théâtre des Champs-Elysées, de Bartolo (Le Nozze di Figaro) à l'Opéra de Nice, de Haly (L'italienne à Alger) à Tourcoing et au Théâtre des Champs Elysées, de Frère Laurent (Roméo et Juliette de Berlioz) à Saint-Louis (USA) sous la direction de Leonard Slatkin, du Commandeur et de Masetto (Don Giovanni), du Landgrave (Tannhaüser) et du vieux Tzigane (Aleko) au Centre Lyrique de Clermont-Auvergne, de Caronte (L'Orfeo) à l'Opéra de Dijon, de Straton (Alceste), Curio (Jules César) et du deuxième homme d'armes (La Flûte enchantée) au Théâtre des Champs-Elysées, de Basilio (Le Barbier de Séville) à l'Opéra de Rennes, d’Angelotti (Tosca) à l’Opéra de Reims ou encore de Zuniga (Carmen) à l'Opéra de Lille, au Théâtre de Caen et à l'Opéra de Limoges.

 

Au concert il a chanté le Requiem de Mozart avec l'Orchestre régional Avignon Provence, les programmes « Péchés Capitaux » et « Amore Siciliano » à New-York, Namur, Genève et Bourges avec l'ensemble Cappella Mediterranea dirigé par Leonardo García Alarcón et collabore régulièrement auprès les ensembles Clément Janequin, Chiome d'Oro, Diabolus in Musica, Café Zimmermann, la Simphonie du Marais et les Traversées Baroques.

Renaud Delaigue