HAPPY BYRD DAY !

400 ans de William Byrd [1623-2023], maître de claviers de la Renaissance

Dans le cadre de la Journée européenne de la musique ancienne, Harmonia Sacra invite Jean-Luc Ho et célèbre avec lui le grand William Byrd à l’occasion du 4e centenaire de sa naissance. Jean-Luc Ho explore dans ce programme toute la poésie des œuvres de ce compositeur - encore trop méconnu - qui a su développer et raffiner une virtuosité de l’écriture pour clavier parfois sidérante. Il jouera pour l’occasion deux copies d’instruments anciens de la famille du clavecin : un virginal et un ottavino. Un concert au sommet pour découvrir Byrd et les claviers de son époque !

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William Byrd (ca. 1543 – 1623) est un compositeur charnière entre les styles Renaissance et baroque, et l’un des plus importants représentants de l’école anglaise des instruments à claviers (virginalistes). Cette période est marquée en Angleterre par d’importants troubles politiques mêlés de conflits religieux entre la jeune église anglicane et les catholiques.

 

Elève de Tallis, on sait peu de la jeunesse de Byrd. En 1572 il est nommé Gentilhomme de la Chapelle Royale et dès 1575, Elisabeth 1ere lui confère (conjointement avec son maître) de nombreux privilèges musicaux. Byrd compose de la musique sacrée et profane pour différentes formations et pour les deux religions rivales.

 

Il se distingue par ses nombreuses pièces pour clavier parues dans différents recueils : My Ladye Nevells Booke (1591), le manuscrit Weelkes (ca. 1600), the Fitztwilliam Virginal Book (ca. 1609-ca. 1619), Parthenia (1612-13) et Will Forster’s Viginal Book (1624), totalisant plus de cent quarante pièces qui constituent un élément clé de la production musicale anglaise pour clavier. Malgré l’importance de cette contribution, et sa qualité unanimement reconnue aujourd’hui par de nombreux musiciens, Byrd n’a certainement pas la place qu’il mérite dans le Panthéon des compositeurs.

 

Son œuvre pour clavier regroupe des Fantaisies, des Grounds, genre typiquement anglais que l’on retrouve plus tard chez Purcell, des variations sur des thèmes populaires de l’époque, des chansons diminuées et des danses « Renaissance » telles des pavanes et des gaillardes, celles-ci généralement jouées à des tempi assez vifs.

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Discographie :

William BYRD, « Walsingham ». Pièces pour clavier. L’Encelade. 2014 [5 diapasons]

 

« Jean-Luc Ho use d’une registration ingénieuse pour satisfaire à la fois la lisibilité des épisodes virtuoses et la splendeur de la polyphonie. […] On est séduit par la mise en perspective du détail dans un geste d’une sûreté rythmique absolue ; l’extrême volubilité du détail ornemental est un délice. L’exercice atteint un niveau supérieur dans Walsingham : on chercherait en vain dans les références disponibles un tel degré de virtuosité et une expression aussi noble et mélancolique, conforme aux origines de la ballade. Faire coexister ces deux dimensions tient de la gageure : le faire ainsi, le plus naturellement du monde, relève de l’exploit. Des virginalistes, les interprètes ont parfois exalté l’extravagance ciselée ou la polyphonie ambitieuse, mais rarement flatté à ce point la sensibilité. » Philippe Ramin, Diapason

 

Jean-Luc HO - IMG_1096

Infos pratiques

Mardi 21 mars 2023 | 19h

Hôtel de Ville

Rue du Maréchal Joffre

59530 LE QUESNOY

 

Tarif unique : 15 €

Tarif solidaire : Gratuit (- 18 ans / demandeurs d'emploi / RSA)

 

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